Chloé, 35 ans, est une ancienne architecte et heureuse reconvertie dans le monde de l’artisanat et de l’entreprenariat ! De deux de ses passions, les sacs (elle en a toujours eu toute une collection !) et la couture (au lycée elle cousait déjà des sacs à ses copines !), est née une troisième il y a quelques années : la maroquinerie ! Rencontre…

Quel est le nom de votre projet ?

La fabrique Caméléon. Le caméléon symbolisait pour moi la diversité ! Des goûts, des formes et des couleurs… et puis plus récemment on m’a envoyé la symbolisation du caméléon comme animal totem et j’avoue que ça m’a bien plu : intuition, sensibilité et clairvoyance !

En quoi consiste-t-il ?

La fabrique Caméléon propose des ateliers créatifs pendant lesquels, en quelques heures, chacun peut réaliser et personnaliser son accessoire en cuir ! Et ils sont accessibles à tout le monde, pas besoin de savoir coudre ! J’ai d’ailleurs tout récemment créé un atelier pour les enfants à partir de 8 ans !

Il est de notoriété publique que « faire avec ses mains » rend heureux et a de multiples propriétés antistress et de plus en plus de gens s’y retrouvent. Le DIY a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années – et peut-être encore plus avec la crise sanitaire – et touche beaucoup de domaines différents… mais la maroquinerie reste un savoir-faire artisanal assez confidentiel. L’idée est principalement de rendre l’activité accessible au plus grand nombre et de permettre à chacun de s’initier à au travail du cuir ! Il est aussi évident qu’en faisant soi-même on se rend compte de la valeur des choses, et notamment du « fait-main », de l’artisanal. Et puis il me tenait à cœur de pouvoir laisser à chacun le choix de la forme et des couleurs, pour que les créations qui sortent de l’atelier soient uniques et ressemblent à celle ou celui qui les ont fabriquées ! De ce fait les ateliers de la Fabrique Caméléon se retrouvent quelque part entre l’artisanat et le Do It Yourself !

Depuis combien de temps existe-t-il ?

Depuis le mois de juillet 2020.

Quels ont été les challenges depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?

Il y a eu deux gros challenges !

Le premier est plutôt derrière moi : mettre en place un projet à partir d’une idée en passant par toutes les étapes nécessaires (formation, prototypage, étude de marché, etc.). Au départ on ne sait pas trop comment s’y prendre ! Je me suis donc fait accompagner par une association (l’ADIE) qui m’a aussi aidée pour mon financement.

Le deuxième challenge, je suis en plein dedans : se faire connaître et développer sa petite entreprise en pleine crise sanitaire ! Même s’il est difficile de mesurer l’impact de la crise sur le développement de la fabrique, elle a tout de même ralenti, retardé, annulé, décalé… bref, si ça n’est déjà pas facile en temps normal, ça devient un vrai casse-tête quotidien par temps de Covid !

Quels sont aujourd’hui vos besoins pour aller plus loin ?

Aujourd’hui les clients sortent de l’atelier avec le sourire et la plupart me disent être ravis de leurs créations, mais j’ai vraiment besoin de me faire connaître davantage pour avancer ! J’ai plein d’idées de développement à plus ou moins long terme, mais sans clients, ça n’ira pas bien loin !

Comment avez-vous connu le Rezo des Fondus ?

Par Instagram. Cela m’a interpellée. Alors je me suis rendue sur le site et je me suis inscrite à mon premier PikNik en octobre dernier !

En quoi ce réseau et ce dispositif peuvent-ils être utiles pour le développement de votre projet ?

Pendant le PikNik en octobre, j’ai déjà pu rencontrer plusieurs personnes qui ont déjà beaucoup fait pour mon entreprise, entre collaborations, clientèle et bouche-à-oreille… et puis pendant le confinement de novembre le Rezo a publié un article sur moi dans le Mag’ qui m’a offert un peu de visibilité ! Evidemment, mon entreprise a besoin de se développer au niveau local, donc ce genre de réseau aide ! Et puis le principe même de ce réseau est vraiment top !

Nous vivons actuellement une situation difficile pour les TPE et PME avec le COVID-19. Un mot de soutien aux autres entrepreneurs ?

Peut-être que ce serait de ne rien lâcher. Plus facile à dire qu’à faire c’est sûr, on est parfois rattrapé par la réalité des choses, et cette crise semble n’en plus finir. C’est long et pesant, et parfois le yoyo « up and down » du moral et de la motivation, typique de l’entreprenariat, tend plus souvent vers le « down »… Mais je suis de nature optimiste, et je pense que si on y croit fort, qu’on s’accroche, qu’on (re)trouve le souffle pour rebondir, s’adapter, se réinventer, on va y arriver !

En savoir plus www.lafabriquecameleon.fr

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