Je m’appelle Coralie, j’ai 34 ans et j’habite à Talloires avec mes deux petits marins d’eau douce et mon capitaine d’amour. Je suis originaire d’Ardèche, mais il ne m’a pas fallu longtemps pour m’acclimater aux coutumes locales annéciennes : le sport et le fromage ! J’ai créé Mirette Films pour mettre en lumière les entreprises à travers les femmes et les hommes qui les portent.
En quoi consiste votre activité ?
Avec moi, on ne fait pas dans le “blabla produit”, on ne joue pas un rôle. Mirette Films redonne de la place à l’humain. Je montre les coulisses, les personnalités, les petites différences qui font LA différence. Bien trop souvent, on cherche à rendre un produit ou une prestation unique en montrant sa perfection, mais la meilleure façon d’être unique, c’est de parler des êtres humains qui sont derrière. L’approche de Mirette Films est antistudio, c’est-à-dire que je travaille uniquement au cœur de l’action, sur le terrain pour raconter de VRAIES histoires sur des VRAIS gens. Ma caméra c’est une porte d’entrée pour que les clients entrent en immersion dans votre univers professionnel. Je crois que les dérives de la publicité ont saturé bon nombre d’entre nous, et qu’il faut maintenant communiquer de manière authentique pour regagner la confiance des clients.
Depuis combien de temps existe votre activité ?
Sur le papier, Mirette Films existe depuis 2 ans. Mais en réalité, c’est la continuité d’une belle histoire qui dure depuis 6 ans avec “Wedd Fish Films”, mon entreprise spécialisée dans les films de mariages. Loin des reportages interminables et tremblotant de tonton Patrick au caméscope, je réalise des films de mariage authentiques et vivants, qui racontent l’histoire du couple à travers ce jour si spécial.
Ces films ont été pour moi l’occasion d’apprendre à raconter des histoires en me nourrissant du réel, en observant les gens pour les décrire au plus juste en vidéo. Cette richesse, je souhaite la mettre maintenant au service des hommes et femmes qui portent avec âme et coeur leur entreprise.
Quels ont été les challenges depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?
Être entrepreneure et maman est le plus gros challenge. On est beaucoup à vivre la dissonance perpétuelle qu’implique la balance entre l’investissement dans sa boîte et l’investissement familial. Vouloir performer partout est impossible, il faut savoir prendre du recul. Beaucoup de recul parfois ! Heureusement, j’ai la chance d’avoir un binôme solide avec moi.
Quels sont vos besoins aujourd’hui pour aller plus loin ?
Pour aller plus loin dans l’aventure j’ai besoin de faire comprendre aux gens ma manière de travailler pour susciter chez eux l’envie de faire un bout de chemin avec moi. Réaliser le film “Les Fondus ont du Talent” est une belle opportunité en ce sens. Ensuite, je pense que pour poursuivre sereinement, il est important pour moi de garder l’équilibre !
Ne pas chercher à aller plus vite que la musique, et garder un équilibre entre le plaisir du travail (mettre ce que je sais/aime faire dans des projets qui m’intéresse) et le temps consacré à LA VIE de manière générale. Je ne veux pas passer toute ma journée derrière un écran, j’ai besoin de sources d’inspirations extérieures (la nature, les sorties, la cuisine,…). Si je n’ai plus mon équilibre, je ne pourrais plus offrir un regard mesuré et authentique à mes clients. Alors pour l’instant je n’ai pas forcément besoin d’aller loin, j’ai juste besoin d’être là, c’est dire besoin d’exister dans la tête des gens.
Comment avez-vous connu le Rezo des Fondus ?
Par Lucie Lesaffre, fondatrice de Happy Makers (toujours dans les bons coups celle-là). J’ai participé à un dîner au palace de Menthon à l’automne dernier où Stéphane Tourreau, apnéiste, faisait un parallèle entre la plongée et l’entreprenariat. Cette approche transversale du Rezo des Fondus m’a convaincu et la bienveillance générale m’a définitivement poussée à me rapprocher d’eux.
Vous avez réalisé le film de la 2ème saison des « Fondus ont du Talent ». Comment avez-vous vécu cette aventure ?
Incroyablement bien ! Filmer l’univers des autres est clairement un moyen pour moi de vivre des micro-aventures par procuration. J’en ai vécu 8 en très peu de temps. C’était intense et très enrichissant.
Ma première rencontre avec les lauréats s’est faite lors d’un petit déjeuner. Et je dois avouer que quand je me suis présentée et que j’ai expliqué mon rôle dans cette aventure, j’ai tout de suite senti une certaine appréhension de leur part. Et c’est légitime ! Quand on démarre une entreprise, on doit endosser tellement de rôles. Rajouter celui d’acteur dans un film de présentation les faisaient clairement flipper. Mais après explication de ma manière de travailler, c’est en toute confiance qu’ils m’ont laissés entrer dans leur univers, pour que je puisse vous en partager tous les trésors. J’ai extrêmement hâte de vous montrer ça !
Étant vous-même entrepreneure, que pensez-vous de ce dispositif de soutien ?
C’est une chance magnifique pour eux. C’est un tremplin de visibilité énorme. Mais c’est aussi une aide à 360° autant économique, que psychologique. Le Rezo des Fondus est basé sur la confiance (encore elle !). Cela leur permet d’aborder tous les sujets, positifs ou négatifs (qui pourraient les mettre en danger). Mais grâce à la bienveillance du Rezo et à sa diversité dans les profils des membres, ils peuvent trouver de l’aide grâce à l’ouverture d’esprit des uns et des autres. Le Rezo des Fondus c’est l’inverse de beaucoup de réseaux qui fonctionnent bien trop souvent dans l’entre soi.
Faire de sa passion son métier est un rêve pour beaucoup. Diriez-vous que vous l’avez réalisé ?
Je n’étais pas prédestinée à la vidéo ! J’ai découvert cet univers à la suite d’une reconversion professionnelle. J’étais neuropsychologue avant de me lancer dans cette aventure. Alors je ne dirais pas que j’ai fait de ma passion mon métier, mais je crois qu’au final je me suis fabriquée un métier sur mesure qui allie la psychologie et l’image, et que maintenant mon métier est devenu ma passion !
Instagram : mirette.films
