Fabrice, 42 ans, a créé Camayos, un projet solidaire maniant humanisme et chocolat, dont l’objectif est de développer un village du Cameroun en commercialisant et transformant localement les fèves de cacao en un chocolat au goût unique, équitable et bio tout en améliorant significativement les conditions de vie des habitants.
Fabrice a un parcours atypique
Après un BEP de cuisine, il travaille en station de ski avant de partir à Tahiti dans la Marine Nationale pendant trois ans. Puis il exerce son métier de cuisinier une dizaine d’années à travers le monde : Nouvelle Zélande, Australie, Thaïlande…
C’est ensuite en Alaska que Fabrice s’établit durant deux ans, où il s’adonne à la pêche. Retour en France et nouvelle expérience ; il devient chef de chantier pendant une douzaine d’années. Avec sa compagne Nicole, ils sont à la tête d’une belle famille recomposée : deux enfants en commun, un enfant adopté et trois enfants que Nicole a eus d’une précédente union. Après avoir parcouru le monde, c’est à Chainaz les Frasses que la petite famille s’est installée. Aujourd’hui, toute son énergie, il la met dans Camayos.
Quel est le nom de votre projet ?
Camayos est à la fois le nom commercial de notre marque et le nom du projet qui en est à l’origine. Le nom Camayos est la synthèse de Cameroun et Ayos, le village dont ma femme est originaire au Cameroun.
En quoi consiste Camayos ?
Camayos est un projet associatif né d’une envie de développer le village de ma femme – dont une partie des habitants n’a accès ni à l’eau courante ni à l’électricité – tout en valorisant les ressources et le savoir-faire local. Nous organisons la récolte, la fermentation et le séchage des fèves de cacao, ainsi que la fabrication du beurre de cacao et d’un chocolat unique. Nous organisons également la récolte, le tri puis le séchage du café ainsi que des cacahuètes.
Nous avions la volonté de gérer toute la chaine de la plantation jusqu’à la tablette (chocolate bean to bar), pour ainsi proposer un produit au goût unique, dont la qualité est vérifiée à toutes les étapes. Notre association nous permet d’accomplir de belles réalisations, comme la construction de deux puits expérimentaux, qui s’inscrivent dans un projet plus global visant à fournir de l’eau potable dans un maximum de villages. Nous avons pour projet la construction d’une école, d’un pont rendant plus facile les déplacements des habitants, mais aussi la collecte de fournitures scolaires, d’uniformes et de bancs pour les écoliers.
Depuis combien de temps existe-t-il ?
Camayos a débuté son aventure en Avril 2017.
Quels ont été les challenges depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?
Nous avons fait face à de nombreux challenges et ce n’est pas fini. Quand on se lance dans une telle aventure, avec la volonté d’être présent à toutes les étapes, on multiplie les défis : le transport de la marchandise, les contraintes douanières, l’adaptation inter-culturelle, l’ajustement des recettes et procédés de fabrication, la création des packagings…Il y a aussi des enjeux financiers et la difficulté de communiquer pour faire connaître un projet aussi atypique
Quels sont aujourd’hui vos besoins pour aller plus loin ?
Aujourd’hui, nous avons besoin de trouver des nouveaux distributeurs, de faire connaitre notre marque, notre association et nos actions. Nous travaillons aussi sur l’obtention de la certification BIO.
Comment avez-vous connu le Rezo des Fondus ? En quoi ce réseau et ce dispositif peuvent-ils être utiles pour le développement de votre projet ?
Par Eric Weiss qui nous a accompagnés. Nous avons besoin que l’on parle de nous et de nos actions et le Rezo des Fondus est idéal pour se faire connaître.
Nous vivons actuellement une situation difficile pour les TPE et PME avec le COVID-19. Un mot de soutien aux autres entrepreneurs ?
Ne perdons pas le sourire ni notre motivation. Soutenons-nous dans cette période difficile…Des jours meilleurs nous attendent avec leur lot de surprise et d’opportunités, on y croit on reste motivés !
En savoir plus : camayos.fr
