Je m’appelle Clémence Cottet. Je suis née en Haute Savoie à Sallanches. J’ai quitté la région lorsque j’avais 18 ans pour Dublin, puis Lyon, puis Paris. Mon parcours étudiant et professionnel gravite autour de l’art et des métiers de l’artisanat d’art. Il y a un an, je suis revenue dans ma ville natale où j’ai construit et développer mon activité. Dans cette ville, après 14 ans d’absence, j’ai retrouvé un appui, une confiance, une générosité … Mon projet est quotidiennement en tête depuis plus d’un an, sa naissance administrative a eu lieu cette année, en septembre 2022 sous le nom de Clémence Cottet.
Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre activité ?
Je suis peintre en lettres et doreuse. Mes deux savoir-faire consistent à mettre en valeur la lettre en peinture et/ou à la feuille d’or. Qu’elle soit sur une façade, une devanture en fer, en bois, en pierre, une vitrine, ou d’autres supports, la lettre est partout autour de nous. À grande échelle, je crée des enseignes, de la signalétique, des décorations murales et à petite échelle je crée des cadres sur lesquels figurent un message ou un prénom.
Je suis doreuse à la feuille ornemaniste de formation. J’ai été restauratrice-conservatrice de mobilier, boiserie, monument au sein d’une entreprise parisienne. En 2014 j’ai reçu la médaille d’argent départementale au concours MAF de France qui confirme mon savoir-faire en dorure. En découvrant le métier de peintre en lettres j’ai aussi découvert que le métier de doreuse était complémentaire à cette pratique, et que de plus je pouvais créer. Là où l’on peut mettre un vinyle adhésif on peut tout à fait faire appel à un peintre en lettres. La qualité est tout autre, le travail fait main est mis en avant ainsi que la durabilité du travail.
Quelles ont été les challenges depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?
Il faut retenir que mon métier consiste à faire de la signalétique, qu’elle soit peinte ou dorée, sur tout support. Lorsque je démarche auprès de professionnels, je perds mon auditoire quand je prononce les mots “or” ou “doré” ou au contraire je l’attire! En ce qui concerne le premier cas, je précise que mes créations ne tournent pas qu’autour d’un lettrage doré. Mes savoir-faire s’adaptent à toutes les demandes et à tout type de professionnel. Je peux à la fois intervenir chez un boulanger, dans un hôtel étoilé mais aussi chez des particuliers, tout dépend de la manière dont le client veut mettre en valeur son message. Les possibilités sont infinies. C’est un challenge quotidien d’expliquer mon métier de peintre en lettres et de doreuse.
Quels sont aujourd’hui vos besoins pour aller plus loin ?
Jusqu’à présent j’ai fait de belles rencontres avec lesquelles j’ai pu échanger des idées, mettre en valeur mes savoir-faire, construire des projets. Je souhaite décupler ces rencontres et continuer sur cette lancée.
Comment avez-vous connu le Rezo des Fondus ? En quoi ce réseau et ce concours Les Fondus ont du Talent peuvent-ils être utiles pour le développement de votre projet ?
J’ai connu le Rezo des Fondus en discutant de mon projet avec une amie, elle m’a fortement conseillé de me rapprocher du Rezo des Fondus et je la remercie. Le réseau et le dispositif Les Fondus ont du Talent me permettront d’avoir plus de visibilité et de faciliter les rencontres. Je suis consciente que mon métier est un métier de niche et c’est une chance de pouvoir s’exprimer dessus et le faire connaître. J’ai également été exposante au dernier Pop-Up du Shop des Fondus au Palace de Menthon.
Les métiers de l’artisanat sont gorgés de techniques anciennes qui perdurent encore aujourd’hui, et je pense que le réseau et les concours comme celui donnent l’opportunité d’aller à la rencontre de ces métiers et de voir qu’ils sont accessibles pour tous.