Lamia El Fath est originaire des Vosges. Après 10 ans d’études et 5 ans d’exercice en tant qu’avocate à arpenter la France, elle est arrivée dans la région en début d’année pour se rapprocher de son conjoint, qui est né et a grandi à Annecy, très attaché à ses magnifiques montagnes. Ils sont comme beaucoup par ici, férus de vélo de route. Elle pratique également le Lindy Hop, qui est une danse sociale très joyeuse, inventée par des danseurs afro-américains, à partir du Charleston … plus qu’une danse c’est toute une histoire ! Elle a fondé le cabinet El Fath Avocat, lors de son installation à Annecy en avril dernier.
En quoi consiste votre activité ?
J’exerce exclusivement en droit du numérique, de la propriété intellectuelle et de la protection des données. Je conseille et j’assiste les entreprises sur toutes les problématiques juridiques liées au droit d’auteur, aux marques, aux inventions, à internet, à la protection des données, aux logiciels et à l’informatique de façon générale, que ce soit dans le cadre de la conduite de leurs projets ou en cas de contentieux. Je m’appuie sur mes connaissances du droit et surtout sur mon expérience, qui me permet d’avoir une vision globale des enjeux opérationnels, techniques et financiers, propres aux secteurs informatiques et innovants.
En somme, j’accompagne les entreprises :
- Dans la protection de leurs actifs immatériels (marques, brevets, logiciels, savoir-faire, noms de domaine, etc.) ;
- A rédiger leurs contrats et mentions légales ;
- A vérifier la conformité légale de leurs sites marchands ou de leurs plateformes en ligne ;
- Dans les négociations de contrats informatiques complexes (développement, intégration et licences de logiciels, contrats SaaS, contrats de production d’œuvres de réalité virtuelle, open source, etc.) ;
- Dans le cadre de transferts de technologies ;
- En cas de contentieux informatiques (cybersécurité, intrusions dans les SI, dérives de projets informatiques)
ou de propriété intellectuelle (contrefaçon, concurrence déloyale, etc.) ; - A se mettre en conformité avec la règlementation relative à la protection des données (RGPD, Data Act, etc.) ;
- A réagir en cas de fuite de données.
Enfin, la spécificité du cabinet réside dans sa connaissance des enjeux rencontrés, en matière de propriété intellectuelle, par les acteurs de l’économie sociale et solidaire et par les entreprises en général, dans le cadre du déploiement de leur politique RSE ou de la responsabilité élargie des producteurs (REP).
Par exemple, j’ai eu l’occasion de m’interroger sur les questions suivantes : Comment déployer un projet de réemploi sans porter atteinte aux droits de tiers ? Est-ce qu’une marque peut s’opposer à un projet d’upcycling ? Comment répondre aux obligations d’information tout en protégeant les données sensibles des entreprises ? Comment prendre en considération sa politique numérique responsable au sein de ses contrats informatiques ? Comment faire de la protection des données un atout différenciant ?
Depuis combien de temps existe-t-elle ?
J’ai exercé pendant 5 ans, exclusivement dans mes domaines d’expertise, dans des cabinets d’avocats reconnus, à Paris, Sophia-Antipolis et à Rennes. Je me suis finalement installée à Annecy, depuis le mois d’avril dernier.
Quels ont été les challenges depuis sa création jusqu’à aujourd’hui ?
Les domaines dans lesquels j’interviens sont généralement représentés dans les grands cabinets ou dans les grandes villes. Mon challenge principal est de prouver ma légitimité dans une région où, pour le moment, peu de monde me connaît. Dans des domaines du droit en constante évolution, confrontés à des spécificités techniques et de marché, j’aimerais que les acteurs locaux sachent trouver une expertise pointue, en droit du numérique et de la propriété intellectuelle, au niveau local.
Le second challenge est d’être constamment à jour, l’évolution législative, règlementaire et jurisprudentielle continue. Bien qu’hyper focalisée sur mes domaines d’intervention, en 2022, pas moins de 4 règlements européens tout aussi important que le RGPD sont entrés en vigueur dans le domaine du numérique : le DSA, le DMA, le Data Act et l’AI Act. Pour assurer une veille efficace, nous avons créé un groupe de travail avec des confrères appartenant à d’autres barreaux, qui exercent en droit du numérique et nous échangeons, partageons nos expériences. Aussi, je participe régulièrement à des formations.
Quels sont aujourd’hui vos besoins pour aller plus loin ?
Actuellement, mon besoin principal est d’avoir de la visibilité au niveau local, afin d’intervenir auprès de PME et ETI de Haute Savoie. Par ailleurs, mon activité étant en croissance, j’aurai bientôt l’opportunité de recruter et de construire une équipe solide.
Faire de sa passion son métier est un rêve pour beaucoup. Diriez-vous que vous l’avez réalisé ?
Aussi bizarre que cela puisse paraître, oui ! Je suis passionnée par ma matière et par les gens. Mon métier me permet d’être sans cesse stimulée intellectuellement et de rencontrer des personnes de tous horizons. J’espère ne jamais avoir à arrêter ce que je fais.
Comment avez-vous connu le Rezo des Fondus ?
En arrivant dans la région, j’ai identifié l’ensemble des réseaux professionnels existants. J’ai été séduite par les valeurs véhiculées par le Rezo des Fondus et par son originalité. C’est comme ça que je me suis inscrite à une première conférence. J’ai adoré et depuis je viens quasi systématiquement aux évènements.
En quoi ce réseau peut-il vous aider pour le développement de votre projet/entreprise ?
Mon activité repose sur certaines valeurs fortes et en particularité sur la proximité. Du fait de mon parcours, aujourd’hui mes clients sont éparpillés partout en France. Je compte des entreprises de toute taille : de la start-up à la multinationale, en passant par l’entreprise familiale. Désormais, mon objectif est de me recentrer localement et donc d’adresser les problématiques rencontrées par les entreprises d’Annecy ainsi que de Haute-Savoie. Je pense que le Rezo des Fondus peut m’aider à avoir cette visibilité au niveau local.
Linkedin : Lamia El Fath
